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Au Domaine des frileuses, à Chaumont-sur-Loire, on se remet en selle…
Au Domaine des frileuses, le cheval reste roi depuis les années 1960. Isabelle de Tristan, propriétaire passionnée, fait construire sur ce site de 17 hectares, 30 boxes, un manège aux dimensions olympiques, une carrière, etc. Pendant vingt ans, le domaine sera reconnu comme un lieu d’excellence par le monde de l’équitation de compétition et les cavaliers les plus réputés au niveau international viendront s’y entraîner. En 1980, la vocation du site change. Isabelle de Tristan lègue le domaine à une association1, à la condition que le cheval y demeure omniprésent pour accueillir, cette fois, des publics fragilisés par un handicap mental ou physique.
Changement en 1988
En 1988, nouvelle évolution. L’association « Les Espaces d’avenir » devient une Maison d’enfants à caractère social (MECS) qui prend en charge des jeunes, garçons et filles, de 14 à 20 ans, placés par l’Aide sociale à l’enfance (ESA) du département. « Nous travaillons avec une vingtaine de départements et nous accueillons des jeunes de toute la France », précise Michaël Abes, directeur.
Et le cheval, toujours présent ? Oui ! « Comme support de socialisation, d’apprentissage et de professionnalisation. L’excellence est toujours visée avec une exigence éducative et sociale cette fois. » Depuis 1992, l’ouverture in situ d’un Centre de formation, de perfectionnement et d’assistance (CFPA) permet à ces jeunes de se former au CAP palefrenier soigneur. L’enseignement dispensé en interne se complète d’une partie technique complémentaire acquise dans les centres équestres partenaires de la région.
Un accompagnement éducatif et professionnel
Ces jeunes, décrocheurs ou avec des cursus chaotiques, trouvent dans cet accompagnement éducatif et professionnel l’équilibre qui leur manque. « Cette remise en selle leur permet de repartir du bon pied, avec des valeurs, des règles. Le facteur de réussite ? Faire croiser le projet du jeune et le nôtre. » Ils sont également accompagnés vers l’autonomie. Cela se fait via les différents hébergements proposés, en foyer au début pour voir comment ils se comportent. Puis en studio et enfin en « cottage ». « Le jeune gère seul son intérieur, son emploi du temps et il dispose même d’un petit budget pour ses besoins au quotidien. »
À noter : le Domaine des frileuses peut aussi accueillir des jeunes de l’extérieur en formation au sein de son école privée. « C’est le cas pour l’une de nos pensionnaires ! Son père est passé par ici, symboliquement, c’est énorme. » Il semble aussi que les anciens pensionnaires conservent des liens entre eux. Une page sur un réseau social connu de tous a été ouverte par les pensionnaires des promos précédentes !
1-Anarshite : Association nationale d’aide à la réadaptation et à la réinsertion des handicapés et des inadaptés sociaux par le travail et l’équitation.
INFOS +
www.lesespacesdavenirs.org/nos-soutiens/etablissements/domaine-des-frileuses/