À l’entrée, Oscar le squelette donne le ton ! Promis, ce lieu vous étonnera. Allez-y en famille, la découverte n’en sera que plus savoureuse. Objets et collections des années 1950/1960/1970 délieront les langues des aînés. Car, comme le confirme Jean-Louis Garigue, l’homme-orchestre de l’endroit, « ici, on parle beaucoup ! » Lui parce qu’il présente chaque objet accompagné de moult détails truculents ; et vous, pour les compléter avec vos anecdotes, ou de l’étonnement pour les plus jeunes. « Ce cabinet de curiosités réunit des choses bizarres qui amènent de l’insolite, des souvenirs, des histoires, de l’émotion aussi qui fait rougir les yeux. Nous échangeons beaucoup avec les visiteurs, ce qui donne de vrais bons moments de partage. » À l’étage, le musée de la tuile en regroupe « plein ». Pas n’importe lesquelles, des rares ! « Laissées en guise de témoignages par les tuiliers, ce sont des pages d’histoire, la vraie. » Et pour prolonger la balade, pourquoi ne pas poursuivre avec Musikenfête, musée-spectacle des musiques traditionnelles ?
Annette Fluneau
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Des curiosités plein la grange…
Pour se rendre à la grange afin de visiter son cabinet de curiosités et son musée de la Tuile, un conseil, stationnez place Clémenceau (quartier historique à Montoire-sur-le-Loir). La rue Saint-Gilles étant une impasse, il n’est pas aisé d’y stationner. A contrario, elle permet de découvrir (aussi) la charmante chapelle Saint-Gilles toute proche ainsi qu’un parc paysager et aménagé pour s’y détendre ou pique-niquer. Revenons à « notre » grange, qu’y-a-t-il à l’intérieur ? En premier, Jean-Louis Garigue, une figure ! La masse de connaissances, de précisions et de détails dont il enrichit les visites en fait un personnage passionnant. « Je parle beaucoup, mais il n’y a pas que moi qui ai des choses à raconter, les visiteurs aussi. » Conseil : venez en famille (si possible sur plusieurs générations).
Au rez-de-chaussée, le cabinet de curiosités, organisé dans l’esprit du XVIe siècle, suscite une… curiosité presque enfantine. Sur la base d’un fil rouge – les années vintage de 1950 à 1970 –, on trouve des objets du quotidien, publicitaires pour certains, oubliés depuis pour d’autres, des photos, des jouets, d’anciennes collections dignes d’un musée d’histoire naturelle, ainsi que le contenu d’un ancien bazar « avec toute sa diversité » découvert à l’occasion de la restauration de la grange. Beaucoup rappellent des souvenirs aux plus âgés, « mais il y a des ados qui accrochent aussi ! » rassure Jean-Louis. La visite dure entre une heure et quart et deux heures. « On échange énormément pendant ce temps, c’est tout l’intérêt de la chose. » Les portemanteaux « papillon » ne risquent pas de s’envoler, mais, en revanche, ils se replient pour parfois se transformer en brosse pour vêtements !
Collection de tuiles
À l’étage, le musée de la Tuile est le résultat d’une collection débutée il y a quinze ans. Combien sont réunies là ? « Plein ! » rétorque Jean-Louis. De tuiles du XVIIIe et du XIXe siècles soigneusement mises en scène. La présence d’empreintes d’animaux « imprimées » à la surface des unes s’explique par le fait « qu’elles étaient mises à sécher avant de passer au four » ; sur d’autres, on trouve des devis, des signatures, des tampons, des dessins… ou encore des rosaces. « On les appelait des tuiles d’après le travail. » Destinées à lutter contre le Mal, les tuiles apotropaïques étaient bénies avant d’être posées sur le toit. « Ce sont des pages d’histoire, la vraie, que l’on découvre, des témoignages du quotidien des tuiliers. » La mise en scène du musée a demandé trois ans de travail et elle « continue de s’enrichir. »
En projet : des visites matinales gratifiées d’un petit déjeuner et le soir « en nocturne, l’ambiance du cabinet de curiosités comme du musée se transforme alors ! » L’initiative donne déjà des frissons… d’impatience.
Annette Fluneau
Plus d’informations :
7, rue Saint-Gilles
En juillet/août, du vendredi au dimanche, 14 h-18 h
Hors été, sur rendez-vous au 06 88 64 28 17
©Photos – Laurent Alvarez