Après l’obtention de deux CAP et seize années passées comme salariée, Aude Cordonnier a décidé de prendre son envol. « Ça fera dix ans en 2024 », se souvient-elle avec le sourire. Avec L’Aiguille courbe, son atelier situé à Vendôme, Aude aime transmettre son savoir-faire de tapissière artisanale. « J’accueille beaucoup de stagiaires ; et j’aimerais, plus tard, finir ma carrière comme professeure ou formatrice. »
Un canapé à recouvrir, un fauteuil à moderniser, des rideaux à changer ? Aude répond à ce type de demandes et à d’autres, plus insolites : sièges de salle d’attente, tables d’auscultation médicale ou selles moto ! « Quand on sait coudre, on sait tout faire. » Aude donne des cours — le jeudi après-midi, le vendredi et le samedi matin — et organise des stages de trois jours. « Chacun vient avec sa ”carcasse“ et va à son rythme. »
Prochains rendez-vous du 23 au 25 octobre, puis en février 2024. L’artisane participe aussi à des salons ou aux Journées européennes des métiers d’art. Pour les curieux(ses), des bons-cadeaux existent. À tester ?
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Un métier d’art exercé dans la joie
« En 2024, ça fera dix ans que j’ai créé mon atelier, L’Aiguille courbe », affirme Aude Cordonnier. Installée dans la zone d’activités sud de Vendôme, la tapissière artisanale aime son métier, cela se ressent d’emblée. « Je travaille dans ce secteur depuis l’âge de 16 ans, j’ai fait un CAP (couture, coupe et décor) en alternance et un autre », raconte-t-elle. « Puis j’ai été salariée chez un professionnel et j’ai monté mon entreprise à 34 ans », poursuit-elle. « C’est une belle continuité. »
Un travail très varié au quotidien
Le quotidien d’Aude est multiple. Un jour, elle confectionne des rideaux, des voilages, un « coussinage » de canapé et, le lendemain, elle refait « en traditionnel » un fauteuil d’époque ou un contemporain, des chaises, etc. « Il faut être polyvalent et autonome, ce sont deux métiers, j’aime la diversité. Je travaille aussi en sous-traitance. » Au programme également : restauration de banquettes, « en cuir ou tout autre matière, plateau de bureau (en cuir, par exemple), selles de moto, tables d’auscultation médicale… « Quand on sait coudre, on sait tout faire. J’adore mon métier car je m’adapte, je ne fais jamais la même chose. J’ai même refait, un jour, une selle d’acrobatie ou des balles pour un chat ! J’aime les défis, parfois ils sont rigolos, mais je connais mes limites. »
Des expositions régulières
Aude Cordonnier expose son travail lors de manifestations « grand public ». « Je participe aux Journées européennes des métiers d’art – les prochaines sont prévues du 2 au 7 avril 2024 – et j’étais présente au Salon des artisans d’art du château de Fretay en 2022. « C’est un très joli salon, cela m’a beaucoup apporté d’y participer », dit-elle. « Mon métier d’art est très vieux, il existe depuis le Moyen Âge. »
L’art de transmettre
Aude aime transmettre son savoir, ses connaissances techniques. « Je prends beaucoup de stagiaires, qui sortent d’école ou des personnes en reconversion ». Elle explique, en effet, exercer un métier très solitaire, les cours lui permettent ainsi « de pallier cette solitude ».
Même si elle a encore le temps, Aude se projette déjà dans le futur : « J’aimerais bien finir ma carrière comme professeur ou formatrice » (au centre de formation des apprentis, en lycée professionnel, etc.).
Avis aux amateurs : Aude Cordonnier donne des cours le jeudi après-midi, le vendredi et le samedi matin et organise aussi des stages de trois jours. « On travaille sept heures par jour, à quatre personnes maximum. Chacun va à son rythme et vient avec sa ”carcasse“. » Rendez-vous à venir : du 23 au 25 octobre puis en février 2024.
Idée cadeau ?
Des bons cadeaux existent, d’une valeur de 100 €, qui couvrent un cours et ses fournitures. « Je les personnalise. » Des idées pour un anniversaire, un événement particulier ou les fêtes de fin d’année…
Anne Sarazin
1, rue Nicéphore-Niepce – 41100 Vendôme
06 88 56 95 64 – laiguillecourbe.com