Le Magazine du Loir-et-Cher

Accueil / À la loupe / Dans les nuages

Dans les nuages

Pontlevoy
4 juillet 2023
Temps de lecture : 4 minutes

Partager l’article

Dans les nuages

Pour une escapade dans les nuages, direction le club ULM de Pontlevoy, terre d’aviation depuis un siècle. Décoller depuis un terrain idéalement situé en plein champ à bord d’un ULM (ultra-léger motorisé) biplace aux côtés d’un pilote aguerri, s’affranchir de la pesanteur, rejoindre à tire-d’aile Chenonceaux, Chambord ou bien Blois, Cheverny ou Chaumont-sur-Loire, est une expérience à vivre. Fendre l’air à 140 km/h, se laisser porter entre 150 et 300 mètres d’altitude, jouir des paysages à l’aplomb des ailes, en prendre plein les yeux. Et si vous avez envie de voler de vos propres ailes, sachez que le club est aussi école de pilotage. Compter vingt-cinq à trente-cinq heures de vol avant d’être breveté et de se sentir libre comme l’air.
Olivier Durand

06 30 45 56 88 — escapadeulm.fr
©CD41/C.Ananiguian

En ULM, on voit du paysage ©CD41/C-Ananiguian

Poursuivez votre lecture

Découvrir la région autrement avec le club ULM de Pontlevoy

Pour une escapade dans les nuages, une adresse s’impose en Loir-et-Cher : le club ULM1 de Pontlevoy. Pontlevoy, terre d’envol historique, où l’aviation a installé ses pénates depuis longtemps, à une époque où l’on parlait « de plus lourd que l’air».
Alors, remontons un peu le cours du temps, les 14 et le 15 août 1910. Deux dates mémorables pour inaugurer sur la commune l’un des premiers aérodromes du Val de Loire, peut-être même le premier d’ailleurs, à l’initiative du propriétaire du terrain, Charles Tauvin, et d’un ingénieur passionné d’aviation, Fernand Morlat. Cet événement ne passe pas inaperçu puisqu’en quarante-huit heures, pas moins de 20 000 personnes font le déplacement pour participer aux débuts de l’aviation en Loir-et-Cher. Une fréquentation énorme pour un village de quelque 2 000 âmes seulement ! 

Depuis le champ d’aviation, des avions désormais disparus des airs portant le nom de leurs concepteurs – Nieuport, Voisin, Blériot, Breguet, Deperdussin – s’adonnent à des démonstrations et fendent les airs bien au-delà du département. Ces engins volants, biplans, monoplans, biplaces, triplaces, faits de bois et de toile – ils dorment désormais dans les musées – sont les témoins statiques de l’héroïsme de ceux qui avaient l’intrépidité de se hisser à leur bord. 

Le club d’aviation « escapade ULM » à Pontlevoy et portrait du président de l’association Pascal Menier.
Le club d’aviation « escapade ULM » à Pontlevoy et portrait du président de l’association Pascal Menier.

L’aérodrome de Pontlevoy, connu et reconnu, devient une étape de grande course comme le Paris-Madrid et voit atterrir des pilotes sans l’aide de la technologie, aux limites techniques de leur destrier et de leurs capacités physiques, à cours d’essence, éreintés et transis de froid. 

Terrain militaire, puis école d’aviation

Devenu terrain militaire pendant le premier conflit mondial, l’aérodrome de Pontlevoy devient aussi une école d’aviation habilitée à délivrer le brevet de pilote. 

Le club ULM de Pontlevoy continue, d’une certaine façon, à faire vivre cette tradition aéronautique dans ce coin du Loir-et-Cher.
Mais les choses ont changé : l’héroïsme, qui n’est plus de mise, a fait place au seul plaisir de voler sans souci et de jouir de la croisière aérienne ! La seule chose à ne pas oublier, c’est de quoi immortaliser les instants de vol ! 

Le terrain historique a disparu, le champ a fait place à une piste en herbe balisée où, régulièrement quand même, lièvres et chevreuils viennent s’ébattre et probablement souhaiter bon vol aux pilotes. 

Une expérience à vivre

Décoller depuis ce terrain idéalement situé à bord d’un ULM biplace, de conception italienne ou allemande, aux côtés d’un pilote aguerri, s’affranchir de la pesanteur, rejoindre à tire-d’aile Chenonceaux, Chambord ou bien Blois, Cheverny ou Chaumont-sur-Loire est une expérience à vivre. L’ULM, complètement fermé (comme un avion classique), permet de se laisser porter entre 150 et 300 mètres d’altitude, à une vitesse maximale de 140 km/heure, et de jouir des paysages à l’aplomb des ailes, pour en prendre plein les yeux. Et à ceux dont l’envie de voler de leurs propres ailes trotte dans la tête, le club, comme son lointain aïeul, est toujours une école de pilotage. Compter vingt-cinq à trente-cinq heures de vol avant d’être breveté et de se sentir libre comme l’air.

1 – Ultra léger motorisé.

Texte : Olivier Durand
Photos : CD41/Cyril Ananiguian

Info :
Club Escapade ULM : 06 30 45 56 88 –  pascal@escapadeulm.fr
www.escapadeulm.fr

Partagez l’article

Continuer votre lecture