Les femmes de la Renaissance sont au cœur de l’actualité du château royal de Blois. D’abord, on profite des derniers jours de l’exposition Renaissance des femmes, jusqu’au 10 juillet, témoignage de l’influence, des combats pour se démarquer, des femmes puissantes au XVIe siècle. Les femmes encore, en musique cette fois avec Music’ O château.
Tous les vendredis à 19 h, jusqu’à la fin juillet, sous les frondaisons des jardins de la terrasse du Foix, chaque concert a un style différent : jazz, classique, bossa nova… pour un thème unique, les femmes. La nuit tombée, la douceur estivale rend propice l’immersion dans le son et lumière pour contempler quelque mille ans de l’histoire de Blois et de France. Et quand septembre sera venu, l’été, alors en pente douce, signera la reprise de l’exposition Sous les jupons des reines. Un voile décalé, levé sur l’intimité de celles qui furent reines mais aussi maîtresses, séductrices, mères. Les moins de 16 ans n’en profiteront pas mais se rattraperont avec l’escape game déployé dans des décors spéciaux pour lever, enfin, le mystère de « l’évasion de la reine Marie de Médicis ».
Olivier Durand
Poursuivez votre lecture
Un été au château royal de Blois…
La saison estivale du château royal de Blois est une promesse de découvertes culturelles. Et cette année, sous les projecteurs, on trouve des femmes, en particulier celles de la Renaissance. L’exposition « Renaissance des femmes » s’est achevée au début de l’été, le 10 juillet. Cet événement témoigne de l’exercice du pouvoir au féminin, de l’influence des femmes de cour au XVIe siècle et de leur opiniâtreté à surmonter les embûches nombreuses. Femmes savantes, diplomates, conseillères des souverains, « aux côtés des hommes, elles ont participé aux affaires de l’État », souligne Élisabeth Latrémolière, conservatrice en chef du château de Blois ; et pourtant, elles furent nombreuses à être « mises de côté par l’histoire ». Oubliées aujourd’hui : Guillemette de Sarrebruck, Antoinette de La Marck ou bien Françoise de Brézé, pourtant résolument modernes et dont la vie, la persévérance sont source d’inspiration. L’exposition réunissait une centaine de pièces – peintures, archives, mobiliers, bijoux issus notamment des collections des châteaux de Blois, Versailles, Fontainebleau, Chantilly ainsi que du musée du Louvre. Des costumes utilisés au cinéma, venus de la Cinémathèque française, ponctuaient même le parcours de l’exposition.
Concerts en juillet…
Cet été, et c’est une première, le château de Blois s’anime en musique. Music’ O château, c’est une série de récitals tous les vendredis à 19 h, jusqu’au 29 juillet. Une pause détente à l’ombre des marronniers et cèdres centenaires des jardins de la terrasse du Foix. À chaque concert son style : jazz, classique, bossa nova… au service d’un thème unique, les femmes, toujours à l’honneur. À noter qu’il est préférable de réserver !
À la nuit tombée, dans la douceur estivale, il sera alors temps de tranquillement rejoindre la cour du château pour plonger dans le son et lumière. Effets spéciaux immersifs et projections monumentales (en épousant les volumes du château) rendront vivantes quelque mille années de l’histoire de Blois, résidence favorite de sept rois et dix reines de France, mais aussi de princes en exil. Une plongée dans l’histoire mise en mots par Alain Decaux que portent les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi et Fabrice Luchini.
Une rentrée riche…
Et puis, quand septembre sera venu, l’été alors en pente douce signera la reprise de l’exposition « Sous les jupons des reines », jusqu’au 5 novembre. Un voile royalement décalé sera relevé sur l’intimité des reines qui vécurent à Blois, d’Anne de Bretagne à Claude de France sans oublier Catherine et Marie de Médicis. Reines, mais aussi maîtresses, séductrices, mères, une visite inédite qui dévoile des pans souvent ignorés de l’histoire : nuits de noces, épreuves de l’accouchement, infidélités, intrigues de cour. Les moins de 16 ans n’en profiteront pas, mais pourront se rattraper avec l’escape game. Un jeu d’évasion qui prend ici tout son sens puisqu’il s’agira d’être perspicace pour aider la reine Marie de Médicis à fuir le château. Soixante minutes, montre en main, au cœur d’un décor de 160 m2 pour résoudre énigmes et casse-tête, relever des défis, trouver des indices et… trouver la sortie ! De quoi passer un bel été en bord de Loire !
Olivier Durand
©RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau)/GÉRARD BLOT