
Tout près de la ferme de la Grande Vove, la noiseraie s’étend sur 16 ha et comprend 10 300 noisetiers, âgés de 3 à 42 ans. Philippe Beaujouan, par ailleurs céréalier et maire de Roches, aime faire découvrir cette autre facette de son métier d’agriculteur : la nuciculture. En effet, dès 1981, il diversifie son activité en produisant des noisettes sur ce site « typique de la Beauce, qui appartenait au château de Talcy ». Début septembre, les noisettes récoltées — une vingtaine de tonnes — sont acheminées vers une coopérative du Lot-et-Garonne. Là, elles sont séchées, triées, souvent décortiquées et stockées.
« J’en récupère une petite partie vendue ensuite comme ”Noisettes de France“ ou Koki. » Certaines alimentent ensuite des magasins de producteurs à Blois, des restaurants (Ô en couleurs, L’Embarcadère…), le chocolatier Lona… Sur place, une belle boutique propose des produits à base de noisettes et d’autres gourmandises locales. La ferme accueille des groupes, des camping-cars et dispose de trois mobil-homes. Face à la forêt de Marchenoir, les visiteurs sont au calme…
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La ferme de la Grande Vove côté noisettes
Face à la forêt de Marchenoir, au cœur de la Beauce, se trouve la ferme de la Grande Vove. On y rencontre son propriétaire, Philippe Beaujouan, par ailleurs maire de la commune de Roches (69 habitants en 2017), qui nous fait visiter les lieux. « C’est une ferme typique de la Beauce, qui appartenait au château de Talcy. Mon grand-père a repris la ferme en 1930 – celle-ci est dans la famille depuis 1730 – et j’ai souhaité diversifier mon activité de céréalier en 1981 en produisant des noisettes. Au départ, nous étions quatre associés, d’autres agriculteurs du coin se sont tournés vers le cassis. Tout près, la ferme de La Motte avait lancé cette réflexion en produisant des oignons. »

Une vingtaine de tonnes
À deux pas des bâtiments, la noiseraie s’étend sur 16 hectares et se compose de 10 300 arbres, âgés de 3 à 42 ans. « Pour en vivre, il faudrait 35 ha », précise Philippe Beaujouan. « En diversifiant, on ne met pas ses noisettes dans le même panier », dit-il en souriant. « C’est un bon coupe-faim naturel. » Dans sa noiseraie, le producteur confie croiser des écureuils, forcément, mais aussi des chevreuils, des lièvres, des faisans, des chouettes, etc.
Début septembre, une vingtaine de tonnes ont été récoltées sur place, puis envoyées à une coopérative du Lot-et-Garonne. Là, « elles sont nettoyées, lavées, calibrées, décortiquées (pour certaines) et stockées. « J’en récupère une petite partie qui sera vendue sous l’appellation Noisettes de France ou Koki », ajoute-t-il. Ces dernières vont ensuite irriguer le marché local.
Des boutiques de producteurs les proposent à la vente du côté de Blois, le chocolatier Lona réalise deux pâtes à tartiner – lait-noisettes et noir-noisettes – et certains restaurants les utilisent en cuisine, tels Ô en couleurs à Oucques-la-Nouvelle, La Botte d’asperges au Controis-en-Sologne ou encore L’Embarcadère à Blois.



Boutique sur place
De retour dans l’enceinte de la ferme, on se dirige vers l’espace boutique (ouverte toute l’année, sauf le dimanche), situé dans l’ancienne écurie. L’espace de 80 m2 propose un grand nombre de produits fabriqués à partir de noisettes de la ferme (pâte et huile de noisettes, gâteaux sucrés et salés, etc.) et d’autres d’agriculteurs locaux (miel, vin, terrines, etc.). L’endroit, spacieux et agréable, est apprécié des touristes de passage qui séjournent sur place en camping-car, dans des mobil-homes ou viennent quelques heures se familiariser avec l’univers de la noisette, la ferme étant labellisée « ferme découverte »…
Anne Sarazin
Ferme de la Grande Vove
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