
Grâce à ses trois comités (Vendôme, Mer, Romorantin-Lanthenay) et ses quatre antennes (Blois, Le Controis-en-Sologne, Lamotte-Beuvron et Saint-Georges-sur-Cher), le Secours populaire accompagne 5 000 personnes en Loir-et-Cher, dont 3 000 à Blois. Si l’aide alimentaire est sa tête de pont, l’association agit aussi dans les domaines sportif, en facilitant l’accès aux clubs, et culturel via des billets à tarif symbolique. « Le don de nourriture et de vêtements, c’est une chose, mais l’accès au sport et à la culture est aussi un droit fondamental pour réduire les problèmes de santé, aller à la rencontre de l’autre et s’ouvrir sur l’imaginaire », souligne Mireille Tourte, secrétaire générale départementale. Autant d’actions rendues possibles par l’implication de bénévoles qualifiés pour la gestion des stocks, la mise en place de partenariats avec des clubs sportifs, des structures culturelles ou des lieux d’accueil pour les vacances. Or, comme de nombreuses associations, le Secours populaire est ici à flux tendu. À bon entendeur !
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Secours populaire : 80 ans d’action auprès des plus fragiles
Créé en 1945 à la sortie de la guerre, le Secours populaire fête son 80e anniversaire cette année. Un octogénaire toujours aussi vaillant auprès des populations les plus fragiles, mais qui manque localement de bénévoles pour mener à bien ses actions.
Ce vendredi après-midi, il y a une petite file d’attente devant le portail du 1 rue de Chateaubriand à Blois. C’est le jour de la distribution des colis alimentaires du Secours populaire à Blois et les personnes accompagnées attendent leur tour avant d’entrer dans la cour et de se présenter au guichet. À l’intérieur de la ferme, léguée par une ancienne bénévole, Jean-Louis accueille les personnes accompagnées avant de les orienter vers le hangar où Rokia, Salima et Leïla distribuent les colis. Les nouveaux venus sont dirigés vers le bureau de Véronique pour être inscrits. De son côté, Amel s’occupe du vestiaire, ouvert les jours de distribution des colis. Cartons et penderies y débordent de vêtements, chaussures, articles de puériculture, livres, jeux, disponibles contre une petite somme symbolique. Un principe du Secours populaire, appelé « contribution à la solidarité » car « rien n’est gratuit », justifie sa secrétaire départementale, Mireille Tourte.

Santé, sport, loisirs, culture : des actions diverses
L’aide alimentaire et le vestiaire solidaire, ce sont un peu les têtes de pont du Secours populaire. Mais les actions de l’association reconnue d’utilité publique, sont bien plus vastes puisqu’elles s’ouvrent à la santé, au sport, à la culture et aux vacances. Autant de domaines fondamentaux pourtant laissés de côté lorsque la priorité consiste à se loger et à se nourrir. Grâce à un récent partenariat avec la CPAM et à l’arrivée d’un médecin bénévole, le Secours populaire propose ainsi désormais une action Santé Prévention avec un volet prévention d’une part et une aide à l’orientation et à la constitution de dossiers médicaux d’autre part.
Le sport est aussi une préoccupation centrale : « Notre objectif est de mobiliser les gens autour du sport car de nombreuses personnes accompagnées ont des problèmes de santé », explique Mireille Tourte. Grâce aux dons et aux partenariats noués avec des clubs sportifs, les bénéficiaires peuvent bénéficier d’inscriptions ou de licences à tarifs très avantageux, moyennant toujours une participation symbolique. En 2024, année olympique oblige, le Secours populaire s’est fortement mobilisé au niveau national pour permettre à 6 000 personnes d’accéder aux compétitions et pour diffuser la pratique sportive à travers le slogan « Je fais du sport, je prends soin de moi ».
Autre domaine fondamental cher à la secrétaire départementale : la culture. « Accéder à la culture, c’est élargir sa vision du monde, rencontrer l’Autre, s’ouvrir à l’imaginaire », souligne Mireille Tourte. Ici aussi, les personnes accompagnées bénéficient de places de cinéma, de sorties à Paris, d’entrées dans les musées, aux concerts…
Enfin, chaque année, 200 Loir-et-Chériens partent en vacances grâce au Secours populaire. Lors de la traditionnelle journée annuelle à Paris en juillet bien sûr, mais aussi à l’occasion de séjours d’une semaine organisés avec les bénéficiaires, l’été pour les familles, en septembre pour les seniors.
211 bénévoles en Loir-et-Cher



Pour assurer sa mission auprès de 5 000 personnes, dont 3 000 à Blois, le Secours populaire départemental s’appuie sur 211 bénévoles actifs à tous les stades de l’aide : collecte, distribution, organisation et accompagnement pendant les sorties et les vacances…
Mais, précise Mireille Tourte, certains postes nécessitent un savoir-faire qui se fait rare. Gérer les stocks, nouer des partenariats avec des clubs sportifs, des structures culturelles, des gîtes de groupe pour les vacances… Autant de postes qui demandent une expertise et/ou un engagement conséquent. La secrétaire départementale se félicite d’ailleurs de l’arrivée récente de Jean-Pierre Bertin, de l’entreprise Bertin Peintures, en tant qu’ambassadeur auprès des entreprises pour recueillir des dons. Comme dans toutes les associations, l’envie d’agir est toujours aussi vive, mais les bras, qui plus est qualifiés, tendent à manquer. Alors pour son 80e jubilé, le Secours populaire le rappelle : toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour faire vivre la solidarité.
Alice Enaudeau
02 54 42 24 86 – contact@spf41.org
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