Depuis 1996, le plus anglais des jardins du Val de Loire, imaginé par Rosamée Henrion, se niche dans un joli vallon où des sources vives alimentent un étang sur lequel des canards s’égayent. Autour d’une bâtisse du XIXe siècle, sur 11 ha, ce jardin-promenade propose de magnifiques compositions végétales. Dans un camaïeu de vert évoquant la campagne du Yorkshire, une féerie de couleurs explose aux yeux du visiteur : mixed borders de l’Enclos fleuri, tonnelles palissées de pommiers, haies et topiaires. Sur le coteau, une allée de magnolias laisse découvrir une vue panoramique. Conservateur de ce cadre romantique avec ses frères, Guillaume Henrion veille à ce que le site labellisé Jardin remarquable conserve son âme. En saison, il propose un restaurant traditionnel, un salon de thé et une boutique.
Jean-Luc Vezon
jardin-plessis-sasnieres.fr
©CD41/C. Chigot
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Un jardin extraordinaire à Sasnières
À Sasnières, depuis vingt-sept ans, le Jardin du Plessis Sasnières invite à la découverte de ses allées de gazon, enclos fleuris ou compositions florales chromatiques. Pour un moment hors du temps.
« C’est un jardin extraordinaire », chantait Charles Trenet. Le jardin du Plessis Sasnières aurait pu inspirer « Le fou chantant » tant son charme romantique mérite attention. On doit ce jardin-promenade à l’imagination et au talent de la regrettée Rosamée Henrion, éprise de botanique qui, en 1996, décide d’ouvrir au public son jardin et son parc de 11 hectares niché dans un vallon verdoyant.
Passion et partage seront les maîtres mots de cette aventure que poursuivent aujourd’hui Guillaume et ses trois frères. Architecte d’intérieur de formation, ce dernier veille à l’harmonie du lieu où, dans un camaïeu de vert évoquant la campagne du Yorkshire, arbres centenaires, fleurs de saison ou plus lointaines, voire buis sculptés en topiaire se côtoient dans un savant patchwork de couleurs. Entouré d’une équipe composée de deux jardiniers, l’hôte compose son jardin comme un musicien sa partition. Profitant d’un relief vallonné, Guillaume n’a de cesse de créer des tableaux végétaux.
Sasnières, un jardin au charme anglais.
Une identité romanesque
« Nous recevons annuellement 10 000 visiteurs. L’objectif n’est pas la quantité, mais que le jardin conserve son âme et son identité romanesque », évoque Guillaume, par ailleurs président de l’Association régionale des parcs et jardins (ARPJ, 140 membres).
S’il possède une source qui alimente son étang, le site est respectueux de la ressource en eau. « Nous arrosons la nuit grâce à un système d’arrosage automatique piloté à distance », explique Guillaume Henrion. Il l’est tout autant de l’environnement ; au Plessis, on désherbe à la main et si les maladies font parfois des dégâts comme l’armillaire sur les arbres, c’est l’occasion de repenser l’agencement des allées.
L’été venu, la terrasse du restaurant dominant le plan d’eau est un endroit de rêve, idéale pour un repas gourmand où l’on appréciera les saveurs subtiles des mets originaux concoctés par le maître des lieux à partir de produits du terroir.
Chaque printemps, le site donne aussi rendez-vous aux jardiniers pour son Marché aux plantes et produits du terroir. Un week-end à la campagne toujours très apprécié. Les enfants peuvent enfin partir à la découverte de la nature grâce à un jeu de piste sous les frondaisons centenaires. Un lieu à recommander.
Texte : Jean-Luc Vezon
Photos : CD41/Cyril Chigot
Info :
Ouvert du 1er avril au 30 octobre 2023
Fermeture hebdomadaire mardi et mercredi (sauf les jours fériés)
Tarif :
11 € (gratuit jusqu’à 17 ans et pour les personnes en situation de handicap)
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