C’est l’histoire de cinq jeunes comédiens qui se sont rencontrés à l’occasion d’un atelier clown, où ils ont eu un même coup de foudre artistique pour la discipline. « Le clown, c’est un rythme spécifique et une manière de regarder à contre-courant, d’aller voir là où on ne devrait pas », tente de résumer, entre deux éclats de rire, Céline Piscioneri, comédienne et administratrice de la compagnie La Valise ondulatoire. Créée en Isère en 2005, la compagnie est passée par Paris avant de s’installer à Avaray fin 2016. Récompensée par le P’tit Molière du meilleur spectacle tout public en 2014, pour sa pièce C’est la vie, sous-titrée « Humour noir et bouffonnade cruelle », la compagnie se plaît à aborder les sujets sociétaux « poil à gratter » au point, parfois, de provoquer des réactions violentes lors de ses déambulations burlesques loin du cadre théâtral circonscrit des planches. « C’est vrai qu’on a un côté sales gosses, avec un humour au 45e degré qui peut heurter, assume Céline Piscioneri. Le clown nous permet de dire des choses subversives. » Mais la subversion n’est-elle pas justement le privilège des artistes ?
Alice Enaudeau
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La valise ondulatoire
