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Lamas et alpagas

Saint-Aignan
10 avril 2025
Temps de lecture : 4 minutes

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Lamas et alpagas
Un programme riche vous attend chez Lama émoi, à Saint-Aignan. ©CD41/L.Alvarez

Envie d’une activité originale et enrichissante ? Chez Lama émoi, à Saint-Aignan, Aurélie Robert propose depuis l’année dernière des activités avec ses lamas et ses alpagas. Au programme : d’insolites balades avec les animaux en longe, des visites immersives (découverte des animaux à la ferme, soins, nourrissage…) ou des animations (peinture sur céramique ou concert au milieu des animaux, organisation d’anniversaires pour les enfants, jeux de piste, conteurs professionnels…). Sur place, une petite boutique propose de l’artisanat local en lien avec l’activité de la ferme, comme des sacoches crochetées en forme de tête de lama. Aurélie est très attentive au confort de ses animaux. Toutes les activités et les balades ont lieu sur rendez-vous, seul ou en très petits groupes. Les jours les plus chauds de l’été, les balades sont organisées le matin ou le soir uniquement, mais les autres activités sont possibles quel que soit le temps, grâce à un grand hangar agréable toute l’année.


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Tranquilles et méconnus

Le coup de cœur d’Aurélie Robert pour les lamas date d’un stage. « J’ai trouvé l’animal génial. » Bouleversée par l’incroyable sensibilité de ces animaux méconnus en France envers les humains, elle se lance, adopte douze camélidés (sept lamas et cinq alpagas) et organise des activités autour d’eux. « Ils sont hyper apaisants. C’est pour ça que le lieu s’appelle Lama émoi, ferme de répit. »

Si les animaux du petit troupeau d’Aurélie sont tous nés en France, les lamas et les alpagas sont originaires d’Amérique du Sud – comme les cochons d’Inde (oui, il y en a aussi chez Aurélie, des cochons d’Inde).

Les lamas et les alpagas appartiennent à l’espèce des camélidés (ce sont des cousins très éloignés des chameaux), tout comme la vigogne et le guanaco, dont ils sont issus (et qui, eux, ne sont pas domesticables). Comme ils sont dotés de poumons de compétition (faits pour respirer en très haute altitude) et se déplacent aisément sur des terrains compliqués, les lamas sont beaucoup utilisés pour le bât dans la cordillère des Andes. Les alpagas, eux, y sont exploités principalement pour leur laine (puis la peau et la viande). Habitués à ces rudes conditions de vie, leur acclimatation sous nos latitudes ne pose pas de problème, explique Aurélie, à condition de tondre leur laine avant les fortes chaleurs d’été pour les soulager. Une spécialiste de la tonte des lamas et des alpagas vient une fois par an, avant juillet, débarrasser les animaux de leur toison. Aurélie donne la laine issue de la tonte à une association qui la file et lui cède une partie des pelotes, commercialisées sur place.

Sur les douze lamas et alpagas de la ferme, trois sont des femelles. Pas question pour Aurélie de faire de l’élevage pour autant. Les mâles sont castrés et c’est un choix éthique. « Il y a déjà beaucoup d’éleveurs en France, et ils font un très bon travail. Au besoin, je peux aller choisir un animal en fonction de son caractère. En plus, un lama vit entre quinze et vingt ans. J’en ai 45. Je ne peux pas imposer ce choix de vie à mes enfants. » Une troisième raison vient renforcer son choix : « La période de gestation dure onze mois et demi. Ensuite, il faut compter huit mois avant de sevrer le bébé. J’ai une petite troupe, et je fais tourner les lamas quand il y a des activités afin de ne pas solliciter les mêmes sans cesse. Si j’avais des mères gestantes, je ne pourrais plus faire tourner autant, je les laisserais tranquilles. »

Respect des animaux

Le bien-être de ses animaux est, en effet, primordial pour Aurélie. « L’été, on ne fait pas de promenade aux heures chaudes, mais je peux, en revanche, recevoir des personnes qui souhaitent venir les observer. Il fait assez frais sous ce hangar, l’été, et les animaux se reposent. Ce sont eux qui décident s’ils souhaitent venir interagir avec les humains. »

Intarissable, Aurélie s’attache également à transmettre aux visiteurs un maximum de ses connaissances sur les lamas et les alpagas. « Je leur explique qu’ils peuvent bien vivre ensemble, je réponds à toutes leurs questions, je fais de la pédagogie sur le respect et le bien-être de ces animaux à mauvaise réputation, parce que méconnus. »

Ah, cette mauvaise réputation qui leur colle à la peau, celle du fameux crachat que reçoit le capitaine Haddock dans Tintin. Mythe ? « Dans certains parcs où ils sont exploités, ils finissent par cracher parce qu’ils sont maltraités. C’est une manifestation d’inconfort. Le crachat existe entre animaux en cas de conflit de territorialité, si l’animal se sent envahi – c’est sa façon de dire “va t’en” à un congénère. Le lama ne crache pas sur les humains. Ça n’arrive pas ici, nous respectons les animaux. J’essaie de redorer leur image. Les gens qui arrivent avec des préjugés repartent avec une connaissance de l’animal qui change leur vision. »

Ces alpagas et ces lamas ont, à coup sûr, trouvé en vallée du Cher la meilleure ambassadrice possible. Attention si vous vous rendez sur place : son enthousiasme est contagieux.

Julie Bind

06 74 52 69 76 – contact@lama-emoi.com
lama-emoi.com

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